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Découvrez ici une sélection de mots choisis pour enrichir votre vocabulaire et affiner votre capacité d’expression. Chaque entrée vous invite à explorer nuances de sens et tournures élégantes, pour donner plus de force et de précision à votre discours.

  • Absolu

    Qui ne comporte ni exception ni restriction. ex. nécessité absolue, pouvoir absolu. Ce qui est en soi et par soi, indépendamment de toute autre chose.

  • Ad hominem

    Type d'argument polémique par lequel on attaque non pas les idées de l'adversaire mais sa personne même ou tel ou tel trait de sa personnalité. On cherche à le disqualifier, sans même discuter ce qu'il dit.

  • Adéquation

    Correspondance exacte. Terme utilisé en particulier pour définir la vérité comme correspondance du discours et du réel.

  • Agnostique

    Position de celui qui n'affirme ni ne nie l'existence de Dieu car il considère que la raison humaine ne nous le permet pas.

  • Altérité

    Caractère de ce qui est autre. S'interroger sur l'altérité, c'est s'interroger sur ce qui est autre que nous; sur notre relation à lui; sur nos moyens de le connaître (qu'il s'agisse de l'autre homme, du monde extérieur par exemple); sur la question de savoir par exemple si nous pouvons exister sans autrui, si cette relation à l'altérité nous constitue ou menace notre identité.

  • Antinomie

    Contradiction.

  • Apodictique

    Caractère nécessaire et universel de la vérité d'une proposition, d'un jugement.
    Se distingue chez Kant de :assertorique(qui est vrai, mais de manière contingente) et deproblématique(qui est seulement possible).

  • Aponie

    Absence de troubles du corps, de douleur. Terme utilisé en particulier dans les écoles philosophiques cynique et épicurienne.

  • Aporie, aporétique

    Un raisonnement est dit aporétique quand il débouche sur une impossibilité de conclure, de donner une réponse au problème examiné. L'impasse à laquelle on arrive alors s'appelle une aporie. De nombreux dialogues de Platon, sont ainsi dits aporétiques en ce que Socrate amène ses interlocuteurs à remettre en cause leurs opinions premières sur telle ou telle notion, jusqu'à ce qu'ils prennent conscience de leur ignorance, des contradictions dont ils sont victimes, du fait de mauvaises définitions de départ. Si une telle découverte ne produit pas nécessairement un nouveau savoir, au moins a-t-elle la vertu de nous dévoiler notre ignorance, d'écarter de fausses solutions et de nous engager à rechercher la vérité.

  • Ataraxie

    Terme d'origine grecque qui désigne "l'absence de trouble" de l'âme que des écoles philosophiques antiques (stoïcisme, épicurisme, cynisme notamment) définissent comme étant l'idéal à atteindre dans l'existence. Cette "tranquilité de l'âme" est atteinte par le sage qui grâce à l'usage de sa raison, à la philosophie, est parvenu à vaincre les causes des malheurs et des souffrances qui assaillent les autres hommes (ces derniers sont souvent qualifiés d'insensés parce qu'ils vivent leur vie sans y penser, sans la penser, sans souci éthique).

    On peut cependant relever que le bonheur atteint dans l'ataraxie est un bonheur essentiellement négatif, en ce qu'il consiste en l'absence des causes de souffrance et non en l'expérience positive d'un plaisir ou d'une satisfaction.

  • Athée/athéisme

    Attitude de celui qui nie l'existence de Dieu.

  • Atomisme

    Doctrine philosophique pour laquelle la matière est constituée d'atomes, c'est-à-dire d'éléments premiers insécables. L'épicurisme par exemple est une école philosophique atomiste.

  • Axiome / Postulat

    A l'origine (chez Euclide) : Un axiome est une proposition non démontrée qui sert de base dans un système déductif et qui est considérée comme évidente par elle-même. Se distingue dans ce sens-là du postulat qui est posé à titre d'hypothèse, de manière conventionnelle, sans que l'on se prononce sur sa vérité ou sa fausseté, et dont la fonction est purement opératoire.

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    A l'époque moderne, la distinction entre axiomes et postulats tend à disparaître à mesure que l'approche formaliste l'emporte dans les mathématiques, c'est-à-dire la tendance à concevoir un système mathématique comme un pur système hypothético-déductif : La question de sa vérité au sens de son adéquation au réel n'étant plus posée, le seul critère de la validité dudit système étant alors celui de sa cohérence interne.

  • Conscience

    Connaissance plus ou moins claire que possède le sujet du monde qui l'entoure ainsi que de lui-même (du fait qu'il existe, de ce qui se passe en lui). On parle alors deconscience psychologique. Celle-ci peut-êtreimmédiate, spontanée ouréfléchiequand le sujet fait retour sur lui-même pour prendre conscience de ses états d'âmes ou d'une situation dans laquelle il est pris. Le fait que l'homme possède la conscience implique un "recul néantisant" par rapport au monde, comme ditSartre, une mise à distance de celui-ci qui explique que notre présence au monde n'est pas celle des choses : l'homme n'est pas seulementdansle monde comme n'importe quel objet, mais il se le représente, il le pense; son rapport à lui est donc toujours, nécessairement, médiat.

  • Contingent/Possible/Nécessaire

    Ces trois termes désignent trois manières d'être d'une réalité :

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    Est contingent, ce qui est (ou existe) mais aurait tout aussi bien pu ne pas être ou être autrement.

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    Est possible ce qui n'existe pas mais pourrait exister parce que non logiquement contradictoire et/ou compatible avec les lois de la nature.

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    Nécessaire : ce qui est et ne peut pas ne pas être, ou être autrement.

  • Cristallisation

    c’est ce « miroir déformant » de l’esprit qui multiplie les perfectionnements là où notre émotion nous pousse à les chercher que ce soit en amour, dans l’art, le savoir ou tout autre centre d’intérêt.

  • Déisme

    Doctrine qui admet l'existence d'un Dieu ou d'un être suprême, mais sans que cette affirmation soit liée à l'adhésion à des dogmes ou à une révélation, à la prescription de pratiques ou de rites particuliers. Autrement dit, un déiste n'adhère à aucune religion.

  • Démocratie

    Régime politique dans lequel la souveraineté appartient au peuple, ou plus exactement aux membres de la société qui sont définis comme citoyens.

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    On peut distinguer la Démocratie directe dans laquelle les citoyens exercent réellement le pouvoir en siégeant dans les assemblées qui détiennent les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.

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    Et la Démocratie représentative ou parlementaire dans laquelle les citoyens désignent des délégués, des représentants pour siéger dans ces assemblées.

  • Déontologique / Conséquentialiste

    Ces deux termes appartiennent au vocabulaire de la philosophie morale.

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    Une morale est déontologique quand elle évalue les actions en fonction de leur conformité avec des principes, c'est-à-dire avec des règles posées antérieurement à l'action et que celle-ci doit seulement appliquer.

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    Une morale est conséquentialiste quand la valeur morale de l'action est jugée en fonction de ses résultats, ses effets ou conséquences.

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    Ainsi, la morale kantienne est déontologique en ce que pour elle l'agent doit seulement se soucier de la conformité de son action avec la loi morale ("Ce qui fait que la bonne volonté est telle, ce ne sont pas ses œuvres ou ses succès"), sans prendre en compte les circonstances particulières de l'action

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    Alors que la morale utilitariste est conséquentialiste, puisqu'il faut se demander avant d'agir si notre action va contribuer à augmenter ou diminuer le bonheur du plus grand nombre

  • Despote/Despotisme

    Personne qui gouverne de manière absolue et arbitraire.
    Un pouvoir est despotique quand il ne reconnaît aucune limite, quand il n'est pas lui-même soumis à la loi. Voir la distinction Etat despote et Etat de droit dans le cours sur la politique.

  • Déterminisme

    Le principe déterministe affirme que tous les phénomènes sont liés par des relations de causalité; que tout phénomène peut être considéré comme l'effet d'une ou plusieurs causes externes. Cette conception rejette l'idée de hasard ("Tout phénomène a une cause"), et est donc au fondement de toute démarche scientifique.

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    Si ce principe a d'abord été utilisé dans les sciences de la nature, il a ensuite été étendu à d'autres réalités : la sociologie l'a appliqué aux faits sociaux (cf les travaux fondateurs de Durkheim sur le suicide); la psychologie aux phénomènes mentaux (cf en particulier Freud et l'énoncé du principe du déterminisme psychique)

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    En philosophie, l'affirmation du déterminisme pose le problème de la réalité ou du caractère illusoire de la liberté humaine : l'homme est-il totalement soumis aux déterminismes ou bien y échappe-t-il d'une manière ou d'une autre ?

  • Discursif, discursive

    Une pensée ou une connaissance est dite discursive quand elle a été obtenue ou construite par étapes, en élaborant un raisonnement. Cela s'oppose à l'idée d'une connaissance qui serait intuitive, l'objet d'une intuition.

  • Dogmatique/Dogmatisme

    1) Sens courant : être dogmatique c'est affirmer quelque chose de manière catégorique, péremptoire, sans recul critique. Faire preuve de dogmatisme (sens péjoratif) : manquer d'ouverture d'esprit, de sens des nuances, être fermé au dialogue et à la critique.

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    2) Histoire de la philosophie : terme utilisé par les penseurs sceptiques pour désigner leurs adversaires qui prétendent pourvoir atteindre la réalité en soi grâce à la raison (alors que les sceptiques s'en tiennent à la réalité pour nous, aux phénomènes).

  • Dogme

    Point fondamental, considéré comme incontestable, d'une religion. Par extension, toute affirmation présentée comme indiscutable.

  • Dualisme

    Doctrine qui affirme, dans un domaine quelconque, qu'il existe deux principes ou réalités irréductibles.
    Exemples: l'âme et le corps ; la matière et l'esprit ; la nature et la culture etc

  • Empirique

    Doctrine philosophique qui affirme que toutes nos connaissances viennent de l'expérience, de l'observation, c'est-à-dire ont pour source nos sens. Les empiristes (Locke,Humepar exemple) nient l'existence d'idées innées en notre esprit (cf.Descartesau contraire) ou de toute connaissancea priori. L'idée de causalité par exemple n'est qu'un produit de notre expérience, de l'habitude que nous avons de voir une chose en suivre toujours une autre. Nous appelons alors la première l'effet et la seconde la cause.

  • Épistémologie

    Étude de la manière dont les sciences (ou les disciplines à prétention scientifique) ou le savoir scientifique se constitue (méthodes, étapes, obstacles, concepts...). L'épistémologie peut être soit générale, si on s'intéresse aux procédures et opérations intellectuelles qui concernent toutes les sciences; soit spécialisée, si on s'intéresse aux méthodes et/ou problèmes spécifiques à telle ou telle discipline : on fait ainsi de l'épistémologie des mathématiques si on s'interroge sur le concept de nombre, ou de l'épistémologie de la biologie, si l'on se demande si on peut considérer légitime d’utiliser un modèle mécaniste pour connaître le vivant.

  • Épochê

    Il s’emploie surtout en philosophie, notamment en phénoménologie, pour désigner l’action de “mettre entre parenthèses” nos jugements habituels.

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    Exemple :

    Dans sa démarche phénoménologique, Husserl pratique l’épochê pour décrire la conscience pure.

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    Avant d’analyser un texte, j’essaie de faire une épochê de mes propres idées préconçues.

  • Équité

    1. Moral Sentiment de ce qui est juste ou injuste conformément à ce qu'exige la justice idéale.

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    2. Droit Justice qui a égard à l'esprit de la loi plutôt qu'à sa lettre et qui peut même parfois se prononcer contre celle-ci ou "corriger la loi, dans la mesure où celle-ci se montre insuffisante, en raison de son caractère général" (Aristote)

  • Équivoque

    Dont le sens est ambigu.

  • Essence/Essentiel

    Ce qui fait qu'une chose est ce qu'elle est par opposition à ses modifications superficielles ou temporaires (accidents).

  • Eudémonisme

    Doctrine éthique qui fait du bonheur entendu comme épanouissement profond et réalisation de soi la fin ultime de toute action morale.

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    Héritier de la réflexion d’Aristote sur la « εὐδαιμονία », il considère les vertus (justice, tempérance, courage…) non pas comme des buts en soi, mais comme les moyens indispensables à l’atteinte d’une vie véritablement heureuse.

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    Plus qu’une recherche de plaisir immédiat, l’eudémonisme vise un bien-être durable, où le développement de nos potentialités et l’exercice de la raison se conjuguent pour forger une existence accomplie.

  • Existentialisme

    Philosophie qui place l’existence individuelle au cœur de la réflexion. Il valorise la liberté à la fois chance et fardeau, la responsabilité personnelle et la subjectivité, en affirmant que chacun forge son être par ses choix et ses actes.

  • Existentialisme

    Désigne ce qui provient de l’extérieur, par opposition à ce qui est inhérent ou interne. En philosophie et en psychologie, on parle notamment de motivation extrinsèque pour qualifier les raisons d’agir qui viennent de facteurs externes (récompenses, reconnaissance sociale, obligations) plutôt que d’un intérêt ou d’un plaisir personnel.

  • Facticité

    Chez Heidegger ou Sartre, la facticité (du latinfactumsignifiant Fait) renvoie donc au fait de notre existence : à ce que nous sommes sans l'avoir choisi, ce qu'il se trouve que nous sommes pourrait-on dire. Ainsi, il se trouve que je suis né dans le dernier tiers du XXe siècle, en France. J'aurais pu ne pas naître, ou naître à une autre époque, ou ailleurs. Ces données sont totalement contingentes (dans le cadre d'une vision athée du monde, car si je crois en une Providence divine ou en un destin, ces éléments étaient au contraire nécessaires).

  • Fidéisme

    Doctrine selon laquelle certaines vérités religieuses ne sont accessibles que par la foi, et non par la raison. C'est par exemple la position soutenue par Kierkegaard pour qui la foi n'est pas rationnelle, et qui par d'un nécessaire "saut de la foi" : ainsi le croyant tel Abraham dans la Bible croit en dépit de l'absurde; plus, non seulement il ne doit pas demander raison de ce que que l'on lui demande de croire (chercher à le comprendre rationnellement), mais il croitparce quec'est absurde ("Credo quia absurdum").

  • Hédonisme

    Doctrine qui fait du plaisir le principe ou le but de la vie.

  • Heuristique

    désigne sa capacité à stimuler la recherche et la découverte : autrement dit, son pouvoir à faire naître de nouvelles questions, méthodes ou expériences, même si l’hypothèse n’est pas « vraie » au sens strict. C’est l’« utilité créatrice » d’une idée, qui ouvre des pistes et fait progresser la réflexion plutôt que de garantir immédiatement une correspondance parfaite avec la réalité.

  • Hubris

    Démesure en grec ancien.

  • Idéalisme

    1) Théorie de la connaissance : Courant philosophique qui accorde aux idées un rôle prééminent dans le réel. Les idées peuvent être soit conçues comme la véritable réalité par opposition aux apparences sensibles (cf. Platon), soit comme ce qui ordonne et oriente le monde (cf. Hegel et sa Phénoménologie de l'esprit ou sa philosophie de l'histoire).

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    2) Sens moral ou politique : Attitude qui consiste à adopter un point de vue général et abstrait sur une situation, un phénomène; fait de ne pas assez prendre en compte la réalité.

  • Immanent

    Qui est intérieur à un être, à un objet, qui résulte de sa nature.

  • Intelligible

    Ce qui est intelligible renvoie à ce qui peut être saisi par l’entendement (l’intellect) plutôt que perçu par les sens. On parle souvent de monde intelligible (chez Platon) pour désigner l’univers des Idées ou Formes, accessibles uniquement par la pensée, en contraste avec le monde sensible des objets matériels. Chez Kant, la réalité intelligible désigne ce que la raison pure vise au-delà de toute expérience, même si cet « au-delà » ne peut être connu empiriquement.

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    Qualifie toute réalité ou concept qui se dévoile à la raison et non aux impressions sensibles.

  • Intrinsèque

    Qui appartient de manière indissociable à la chose considérée; qui est inclus dans sa définition ou dans sa nature.

  • Libre arbitre

    Capacité dont disposerait l'homme de se déterminer lui-même à agir indépendamment de toute contrainte, aussi bien externe qu'interne. Capacité d'agir en étant la cause première de son acte, de poser un commencement absolu.

  • Licence

    liberté excessive qui tend au dérèglement moral

  • Matérialisme

    Doctrine qui affirme que rien d'autre n'existe que la matière

  • Monarchie

    Forme de gouvernement dans lequel le pouvoir est entre les mains d'un seul. Une monarchie peut êtreabsolue, quand tous les pouvoirs sont effectivement entre les mains d'un seul, sans qu'aucun autre pouvoir ne vienne équilibrer ou contre-balancer le premier; ce qui est au contraire le cas dans une monarchieconstitutionnelledans laquelle les pouvoirs du monarque sont définis et limités par une Constitution.

  • Monisme

    Doctrine qui affirme que la réalité ultime se réduit à une substance ou un principe unique, contrairement au dualisme qui distingue deux ordres.
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    Exemple : le monisme de Spinoza opposé au dualisme de Descartes qui lui affirme qu'il existe deux substances, la matière et l'esprit ou, concernant l'homme, qu'il est constitué de deux réalités distinctes, l'âme et le corps.

  • Oligarchie

    Étymologiquement, un pouvoir est oligarchique quand il est entre les mains d'un groupe de personnes (ni un seul, comme dans une monarchie; ni tous comme dans une démocratie, du moins selon le principe...).

    Dans les faits, un pouvoir est dit oligarchique de manière polémique quand on veut signifier par là qu'il est accaparé par quelques-uns qui l'ont confisqué aux autres.

  • Rationalisme

    1) (sens le plus large) Doctrine qui attribue à la raison humaine la capacité de connaître et d'établir la vérité.

    2) Doctrine selon laquelle la connaissance procède de principes a priori, indépendamment de l'expérience.

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